La communication chez l’Avocat 2/2 – Les moyens de communication
Vous avez défini l’offre commerciale qui vous correspond et vous permettra de vous différencier. L’enjeu est maintenant de la faire connaître en utilisant tous les moyens de communications à votre disposition.
Comme évoqué précédemment, l’avocat peut aujourd’hui communiquer davantage, pourvu qu’il respecte les règles de la profession. Celles-ci sont résumées dans le vademecum du Conseil national des barreaux, pour plus de détails : http://encyclopedie.avocats.fr/GED_BWZ/107763592594/CNB-2016-03-17_Ru_Communication-des-avocats-Vade-mecum[Version-2016-03-16][P].pdf
Mon propos n’est pas de dresser ici un inventaire exhaustif des solutions avocats. Mon ambition est plutôt de vous inciter à mettre en place une communication séquencée en ayant recours aux différents canaux de manière hiérarchique, afin que vous puissiez vous en servir par ordre de priorité.
A peine installé.e.s, la plupart des avocat.e.s se précipitent pour créer leur propre site Internet. Ce ne devrait pas, selon moi, être leur priorité ! Pour être abouti, un site Internet nécessite une réflexion et un investissement relativement important : définition d’une charte graphique, écriture des textes, prise de photos…
Résistez aux démarchages incessants dont vous ferez l’objet ! Surtout s’il s’agit d’offres par abonnements qui se révéleront finalement très coûteuses… Être présent sur la toile est indispensable, mais vous n’êtes pas obligé d’opter dès le démarrage pour un site Internet.
Etre référencé sur Internet pour être joignable
Au début de votre installation, la priorité est d’être joignable. En 2020, la plupart de vos clients préféreront le téléphone ; plus de 8 clients sur 10 dans mon cas.
Une fois votre ligne téléphonique activée, vous pourrez donc vous référencer sur les annuaires professionnels. La plupart sont gratuits : celui de votre barreau, bien sûr, celui du portail du CNB (www.consultation.avocat.fr), l’indispensable Google my business et toujours les Pages jaunes.
Si ce n’est pas déjà fait, veillez à compléter votre référencement avec la création d’un profil LinkedIn.
Sur tous ces supports, soignez votre image. Votre profil doit être complet, illustré d’une photo récente et professionnelle, vos informations et vos horaires seront renseignés et à jour.
Sortez du lot et affirmez votre légitimité
Référencer votre propre site Internet sera long et coûteux. En revanche, vous pouvez rapidement émerger sur la toile en rédigeant des articles de fond. Vous les publierez sur différents sites qui seront consultés par les justiciables (et quelques confrères et consœurs) en recherche de conseils : Village de la Justice, JuriTravail, le site du CNB…
Ces médias ont l’avantage d’être gratuits. Grâce à votre profil LinkedIn, vous relaierez facilement vos publications pour atteindre davantage de monde. Evitez bien évidement le « contenu dupliqué » qui vous pénaliserait en termes de référencement : ne publiez chaque article que sur un seul site.
La réputation d’un avocat s’effectue aussi en ligne : n’hésitez pas à solliciter vos clients afin qu’ils laissent un avis positif notamment sur votre page Google.
A ce stade, si vous souhaitez créer un site Internet, un site vitrine suffit amplement. Il s’agit d’une à deux pages, comportant votre présentation et les moyens de vous contacter.
Gagner de nouveaux clients sur Internet
Vous souhaitez accélérer votre développement ? Je vous livre d’autres astuces, à adapter à votre activité bien sûr, selon le temps et les moyens que vous pouvez y consacrer.
D’abord, il peut être intéressant d’enrichir le contenu de votre site internet : plus de pages, avec plus de détails sur vos domaines d’activité. C’est également le bon moment d’investir dans de la publicité ciblée à partir de mots clés sur les moteurs de recherches (campagne « adwords »).
L’envoi d’une lettre d’actualité à vos clients peut crédibiliser encore davantage votre cabinet. Afin de gagner du temps, celle-ci peut reprendre le contenu de vos derniers articles en les adaptant à vos contacts.
Se faire connaître en dehors d’Internet : « qui sort s’en sort »
Tout ne se joue pas sur le net et heureusement. Il est important d’investir « hors ligne », pour faire des rencontres, développer votre réputation et gagner de nouveaux clients.
Inscrivez-vous à des permanences d’accès au droit, pour aller à la rencontre de vos clients. Rejoignez des réseaux professionnels qui vous correspondent et qui créeront de nouvelles occasions. Rencontrez des entrepreneurs, des responsables associatifs ou politiques, selon le droit que vous exercez.
Si vous aimez transmettre, donnez des cours à la faculté. Votre vision concrète du droit pourra aider plus d’un étudiant à appréhender des matières parfois hermétiques. La préparation des cours vous stimulera intellectuellement. Et comme parfois, en donnant, on reçoit, vous n’êtes pas à l’abri de faire de belles rencontres, pourquoi pas de futurs stagiaires/collaborateurs ou de futurs professionnels qui auront besoin de vos services…
Enfin, ne négligez pas les rencontres entre confrères, car l’entraide pourra s’avérer un atout dans bien des circonstances.
A propos de l'auteur
Présentation et introduction de Maître Chloé Schmidt-Sarels.
Diplômée du CAPA en 2012, je ne souhaitais pas du tout exercer en tant qu’avocate. J’ai donc démarré ma carrière professionnelle en tant que responsable juridique d’une start-up.
Après une expérience très enrichissante un besoin d’autonomie et une certaine nostalgie pour le droit public m’ont amenée à m’installer en tant qu’avocate libérale.